Dimanche 24 juin : bilan des jeunes sur le Sommet de la terre


Dimanche 24 juin 2012 - entre Rio et Paris

Rio+20 , le bilan de nos jeunes
 
Nos 5 jeunes ambassadeurs témoignent sur leur ressenti lors de la conférence des nations unies.

Rouan : Une motivation encourageante

« La nouvelle génération de pays  en voie de développement souhaitent les mêmes droits que les pays développés. Le problème est le non engagement réel de certains états. Malgré  cette inertie, j’ai pu voir pendant la conférence, des populations engagées, la jeunesse mondiale mobilisée dans chaque délégation de pays. C’est avant tout un engagement et des actions en local qui feront bouger les choses en respectant l’homme et son environnement. Je suis fier aujourd’hui d’avoir pu participer activement à cette manifestation aux côtés de la délégation des Pays de la Loire et je vais continuer dès mon retour à travailler avec l’ensemble de mes camarades à la mise en place concrète du développement soutenable »

Clément : il faut aller plus loin !

« Mon ressenti global est mitigé, en effet, je note que malgré la connaissance des problèmes et enjeux définis en 1992 et en 2002, et une mobilisation encore plus forte, l’immobilisme et l’absence de certains états ralentissent les progrès concernant la gouvernance globale de notre planète.
Fort heureusement, de nombreuses rencontres organisées entre les différents acteurs de la société civile montre que nous avons les clefs en main pour faire face au défi écologique. Il faudra certainement encore attendre pour qu’un ensemble de lois internationales régissent et encouragent le changement. Pour ma part, l’urbanisme et l'éco-conception des bâtiments me semble une première réponse à l’enjeu écologique, c’est dans ce domaine que je vais porter mon expérience de Rio+20. »


Emmanuel : la politique locale comme levier

«Même si les conclusions de la conférence des nations unis n’ont pas apporté les réponses auxquelles on pouvait s’attendre, j’ai pu constater que le monde politique est avant tout le monde du citoyen et que l’homme politique reste accessible. J’ai apprécié de voir comment l’engagement local permet de changer le cours des choses. C’est une expérience que je vais maintenant mettre à profit avec l’ensemble de mes camarades, et aujourd’hui je me sens prêt à m’engager dans des actions concrètes en mairie par exemple »



Kitty : Des rencontres humainement riches

« Pendant toute la durée du sommet, nous avons rencontré énormément de gens, vu et entendu beaucoup de choses intéressantes. Certaines personnalités présentes ont eu un discours très touchant. J’ai grandement apprécié l’intervention de Nana Fosu Randal, fondatrice d’une association donnant la parole aux femmes qui témoigne sans détour de son vécu. Notre immersion dans les favelas de Rio a été une expérience à la fois troublante et enrichissante. Troublante car le contraste entre richesse et pauvreté est très net. Enrichissante, car malgré des conditions de vie précaire, les populations s’organisent et prennent en main leur devenir. L’exemple de la coopérative de Coopa-Roca l’illlustre parfaitement, en effet des vêtements  et des accessoires sont confectionnés dans la favelas de Rocinha et les produits vendus en boutique permettent à toute les familles participant de vivre. »


Josselin : Sur la route vers une « voix » d'exigence

« Ça y est notre semaine à Rio touche à sa fin. Tandis qu'une pointe de nostalgie se fait sentir, une question m'occupe l'esprit : Le sommet a-t-il été une réussite ?
            Dans un premier temps, on pourrait penser que non, la création d'une organisation mondiale de l'environnement a été rejetée, les états n'ont fait que répéter les engagements déjà pris en 1992 et en 2002, mais aucune nouvelle grande ligne de route n'a été tracée.
            Mais rappelons que c'est le premier sommet où l'on observe une aussi grande participation des acteurs : locaux entreprises, collectivités, régions, associations... Des cartes de visites ont été échangées, de nombreux exemples concrets ont été avancés, créant ainsi une multitude de partenariats et de ce fait encourageant la suite d'un réseau cohérent.
Serais-je confiant ? N'abusons pas, Tout reste à construire. Peu importe la finalité de ce sommet, Rio +20 ne reste qu'une étape dans le tournant de l'humanité.
            Au niveau de la politique régionale, un gros travail est engagé notamment avec la mise en place d'un label "Etablissements Ecoresponsables" et des actions territoriales concrètes et quotidiennes. « Soyons le changement que nous voulons voir dans le monde » comme l'a si bien dit Gandhi. Le Monde n'est injuste que parce que nous sommes tous, individuellement et collectivement, injustes mais ne culpabilisons pas. Entrer seulement dans le débat du plus ou moins juste, en dénonçant comme responsable tel acteur économique ou organisation n'a pas de sens, tentons de nous élever ensemble. Chaque action doit intégrer une participation active de la population. Grâce à un état Français qui semble aujourd'hui vouloir rendre les chemins possibles, une pointe d'espoir pointe le bout de son nez.
            Cherchons la complémentarité et encourageons le changement.

          
Les déclarations des différents états lors de la clôture du sommet

en savoir plus sur les Etablissements Ecoresponsables des Pays de la Loire : 
http://paysdelaloire.e-lyco.fr/etablissements-eco-responsables-/
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